Je ne supporte pas la laine, oui mais laquelle?

En fait, dire que l’on ne supporte pas la laine, c’est comme dire que l’on ne supporte pas les fruits: oui, mais lesquels? Vous en conviendrez, il est rare de ne pas supporter TOUS les fruits!

Par exemple, ma fille ne supporte pas le kiwi, ni l’ananas, mais n’a aucun problème avec la banane ou la pomme. De même, une personne peut ne pas supporter le mouton, mais parfaitement bien l’alpaga.

Les trois grandes catégories de fil

Alors comment s’y retrouver? Tout d’abord, il faut savoir qu’il existe trois grandes catégories de fibres: animales, végétales et synthétiques. C’est important car elles n’ont pas les mêmes propriétés:

  • Les fibres animales permettent de garder la chaleur -nous allons donc parler uniquement d’elles ici.
  • Les fibres végétales permettent de rester au frais.
  • La polaire (qui fait partie des fibres synthétiques) apporte aussi de la chaleur, mais pas les autres fibres synthétiques.

Il y a des raisons dues à la construction de la fibre elle-même pour expliquer cela. Si vous voulez en savoir plus, je vous invite à télécharger gratuitement mon e-book “Comment bien choisir un tricot qui vous apporte élégance et confort – spécial été” qui vous explique tout en détail. [Si le système vous demande un prix, n’hésitez pas à indiquer 0.-]

La semaine dernière, une cliente a essayé un modèle majoritairement en mohair -avec un peu de laine de mouton, de coton et de synthétique- en disant “c’est vraiment dommage que je ne supporte pas la laine, elle me gratte, elle est pourtant tellement belle.” Puis elle a essayé un autre modèle en 100% laine de mouton en disant “Ah mais celle-ci est tellement douce, ce n’est certainement pas de la laine, je vais la prendre.” En conclusion: elle avait toujours cru ne pas supporter la laine de mouton, mais en fait c’est le mohair (donc le poil de la chèvre) qu’elle ne supportait pas.

Comment éviter que cela gratte tout en ayant chaud?

Je ne parle pas d’allergie qui est un phénomène complexe, mais simplement de la sensation désagréable de démangeaison:

  • Tout d’abord, comme dans cet exemple, votre peau ne réagira pas de la même façon à toutes les fibres d’origine animale.
    La solution? Ne les mettez donc pas toutes dans le même sac, soyez curieuse: découvrez leurs avantages (plus bas dans cet article) et testez-les pour mieux vous connaître.
  • Ensuite, peut-être avez-vous déjà constaté que quand vous portez une écharpe en fibre animale à l’extérieur, tout va bien. Mais dès que vous entrez, ça vous gratte. Pourquoi? Parce que à  l’intérieur, vous avez trop chaud, ce qui vous fait transpirer. Et quand la fibre entre en contact avec votre transpiration: ça gratte!
    Donc une solution simple: dès que vous entrez dans un lieu plus chaud (bus, train, magasin, etc.), écartez de votre peau toute fibre animale -ou encore mieux, enlevez votre veste ou votre écharpe.
  • Vous avez par le passé essayé / porté des vêtements en laine de mouton qui n’étaient pas traités comme on sait le faire maintenant et par conséquent qui étaient rêches, qui piquaient et démangeaient. Et votre cerveau / votre peau en garde le souvenir. Donc a priori tout ce qui est tricoté vous provoquera cette sensation même s’il ne s’agit pas d’une fibre animale, mais par exemple de coton ou de lin (je vois cela à chaque salon).
    Alors quelle solution? Soyez ouverte à la nouveauté: on sait actuellement traiter les laines pour qu’elles soient hyper-douce, au point de penser que ce n’est pas de la laine, comme dans mon exemple. Sélectionnez les fibres de qualité et testez!

Les fibres d’origine animale

Il y a au minimum une quinzaine de fibres d’origine animale que l’on peut tricoter et qui se répartissent en plusieurs familles:

  • Pull à dos croisé, vu de dos, couleur café
    100% Mérinos.

    Les ovins (le mouton) que l’on retrouve sous différentes appellations dont le mérinos le plus connu pour sa finesse, le lambswool (l’agneau) ou encore le Shetland. La fibre de mouton a de nombreuses qualités en plus d’être un bon isolant thermique. Elle absorbe facilement l’humidité (jusqu’à 150 gr pour 1 kg) sans donner la sensation d’être mouillé, elle est souple, élastique et solide.

  • Les camélidés: l’alpaga, le lama, le guanaco, la vigogne d’Amérique du Sud et le chameau de Bactriane.
    La laine d’alpaga est une fibre haut de gamme, plus douce, plus chaude, plus résistante et plus légère que la laine de mouton. La fibre est soyeuse, peu frisée, sèche et solide ; elle n’est pas trop chaude, mais moelleuse et convient pour la fabrication de vêtements de demi-saison. Ses caractéristiques principales sont la douceur, la légèreté, la résistance, et son pouvoir isolant thermique incontesté.
    Le guanaco et la vigogne sont très précieuses car encore plus fines et très rares.
    Le lama n’était à l’origine pas élevé pour son poil mais plutôt comme animal de bât. Depuis quelques années, son poil a cependant été mis en valeur car également chaud, mais un peu plus rêche.
    Le poil de chameau a fait une réapparition remarquée depuis quelques saisons car il est maintenant traité de façon à être doux et léger. Il est obtenu à partir de la fourrure extrêmement chaude de la couche inférieure du pelage du chameau.
  • Les caprins (la chèvre):
    Boléro Souffle d'Ange couleur anthracite
    36% laine, 27% soie, 19% chameau et 18% mohair

    Le mohair provient du poil d’une chèvre angora originaire du Tibet. Il a un aspect vaporeux et ai réputé pour donner un maximum de chaleur avec un minimum de poids. L’appellation  Kid mohair  désigne la fibre provenant uniquement de jeunes chèvres angoras; c’est la qualité la plus recherchée car la plus douce.
    Le cachemire est la fibre des chèvres Capra Hircus que l’on trouve en Himalaya et en Mongolie. Les chèvres ne sont pas tondues, mais on recueille leurs poils au printemps, lorsque elles le perdent, à l’aide d’un peigne. Une chèvre ne fournit qu’au mieux 80 à 100 gr de poil par an, ce qui en fait un fibre très coûteuse. On en tire plusieurs qualités de poil : le duvet donne des fils fins d’une grande douceur, le poil souple et léger se mélange avec de la laine classique, et les poils plus courts, moins résistants et plus rêches des pattes par exemple normalement écartés pour le cachemire de qualité supérieure. Plus sa proportion augmente, moins le cachemire sera cher, mais moins sa qualité sera bonne. Cela explique la grande variété de prix et de qualité de habits en cachemire que l’on retrouve dans le commerce.
    Le cashgora vient d’une chèvre née du croisement entre la chèvre cachemire et la chèvre angora. La laine obtenue associe à la délicatesse du cachemire le caractère brillant de l’angora. Elle est également réputée pour sa résistance, sa blancheur, son élasticité et  son remarquable pouvoir isolant.

  • Le lapin pour l’angora: ses poils longs et soyeux produisent une fibre fine et légère, très douce au toucher et agréable à travailler. L’angora tricoté laisse souvent s’envoler de petits poils qui peuvent gêner en se déposant sur le corsage par exemple, mais surtout qui peuvent irriter les voies respiratoires. C’est pourquoi certaines personnes, bien que séduites par sa douceur et sa beauté, ne peuvent pas en porter car cela les fait éternuer.
  • La soie vient du cocon du Bombyx du Mûrier pour la soie de culture et du ver à soie Tussah pour la soie sauvage (plus chère). Ses qualités de douceur, de résistance et de brillance ne sont plus à démontrer.
  • Veste longue à basques yack tweed
    50% yack,50% mouton

    Le yack a fait une entrée remarquée ses dernières années. C’est une fibre épaisse, moelleuse et très chaude, avec un rendu doux et chaleureux.

Vous trouverez le récapitulatif des différentes fibres dans cette infographie à télécharger gratuitement ici. [Si le système vous demande un prix, n’hésitez pas à indiquer 0.-]

 

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